Bah j'aurais préférée que ce soit celle là mon histoire... Au moins j'aurais eu une cape et la Force. Non, moi je crie... Super ! Et je suis devenu allergique au soleil parce que j'ai fais confiance à un connard. Ouais... Je vais aller me pendre, je reviens.
Un landau posé à la suite d’un banc sur le quai. « M’man ! M’man ! » fit un petit garçon, une voix qui s’approchait de l’enfant tout emmitouflé dans ce landau sombre, presque de la couleur grise du quai de la gare. La mère suivait son fils qui la tirait en lui prenant la main. Il lui montrait le berceau. La femme regardait à gauche, puis à droite, les bras chargé de course. Personne. «
Luke, non ! » S’exclamait sa mère quand son fils se penchait. «
Il y a un mot… Je… suis désolée. ». La mère lui arrachait le papier humide et si froid des mains. Le petit garçon louchait, il y avait un autre mot derrière. «
Il n’est pas comme… comme… » lit-il. «
Quoi ?! » et elle finit par retourner la feuille.
Il n’est pas comme les autres. «
Qu’est-ce qu’on fait ? » demandait-il. «
Tu peux le porter le landau ? » L’enfant essaya mais… Trop encombrant. Il n’avait que 6 ans. «
Prends le dans tes bras, laisse le landau. Couvre le bien, surtout sa tête, d'accord ? Et fait attention ! » lui conseillait-elle lui, glissant la feuille dans sa poche. Et voilà, comment un incube avait trouvé sa place dans une famille aimante et fut baptisé Anakin.
«
Qu’est-ce qui s’est passé ?! » s’égosillait la mère en déboulant dehors, les deux garçons qui jouaient tranquillement dans le jardin… Normalement. Elle se jetait sur l’aîné, étalée dans l’herbe. Pas un regard pour Ani, pas encore. Le visage de son fils entre les mains, celui qu’elle avait porté… Celui avec qui elle avait eu la générosité d’offrir un foyer à un enfant abandonné. Elle avait du sang plein les mains, coulant de ses oreilles, collant ses cheveux mal peignés. Il ne réagissait plus, pas un pouls. Elle est infirmière. Elle le savait. Il n’était plus. «
Mais qu’est-ce que tu as fais ? » Avait-elle murmuré, puis pleurer en berçant Luke contre elle, hurlé en se retournant sur Ani. Elle se jetait sur lui, folle de rage, le prenait par les épaules pour le secouer.
« Mais qu’est-ce que tu as fait !?? Pourquoi !!!? »
Il s’était juste énervé, Luke n’arrêtait pas de l’embêter en le taquinant verbalement, il lui avait demandé d’arrêter, mais son grand frère continuait. En pleine rage, après un jouet cassé par provocation fraternelle, il voulait juste hurler comme un petit animal en colère. C’est un cri strident et puissant qui avait traversé alors le jardin, brisant les fenêtres de la cuisine, derrière lesquelles se tenait leur mère en pleine préparation du diner. Ani regardait sa mère avec tellement d’effroi. Il n’avait pas peur d’elle, mais peur de ce qu’il venait de faire. Il réalisait… Son frère, il l’aimait. Peur du regard qu’elle avait sur lui. Il n’était plus le même, elle était encore plus effrayée que lui. Si sa mère, celle qui était prête à braver une tempête de neige pour revenir du travail et retrouver ses garçons à la maison, qui sortait son fusil juste pour éloigner un ours qui venaient faire les poubelles, se débrouiller seule pour la nourriture, entretenir la maison, élevé ses enfants et donner d’elle à son travail. Si Wonderwoman avait peur, c’est que le ciel leur tombait sur la tête. Ani était perdu. Il ne répondit pas. Plus un son. Il ne voulait que plus rien ne sorte, ne pas faire du mal. C’était sorti si brusquement et impossible à arrêter. Il l’entendait lui supplier d’arrêter, se tordant de douleur, mais Ani en était incapable et Luke s’écroulait dans l’herbe brusquement. Les larmes coulaient silencieusement sur ses joues.
Elle avait tentée de prendre sur elle, cela prit quelque jour pour s’efforcer à le faire parler, essayer de savoir comment il allait, ce qu’il pouvait y avoir dans la tête de cette étrange personne. Son fils… Celui qui
n’est pas comme les autres… Elle avait peur, besoin de savoir… Qu’est-ce qu’elle avait sous son toit, qu’était-ce cette chose qui avait tué son fils… Se noyer dans l’espoir que ce n’était peut-être pas lui, ce bruit sifflant et perçant. Qu’il avait seulement vu quelque chose d’affreux et était sous le choc. L’alcool ne donnaient pas de réponse, mais elle faisait oublier les questions. Et un matin, elle s’était levée, se demandant s’il ne fallait peut-être pas se débarrasser de lui… Et écrit sur le mur, dans le salon. «
Je suis désolé » partout, dans tout les sens, avec acharnement. Non, il fallait qu’elle le garde. Il était aussi perdu qu’elle.
«
Mais parle moi ! » hurlait-elle, désespérée. Des années, à pas savoir quoi faire, ni à qui le confier pour l'aider. Elle était seulement seule avec cette enfant... malade à sa façon. Elle lui en collait une, puis une autre, le secouant. L'adolescent se laissait faire encaissait, toujours ses larmes silencieuses qui perlaient, sans jamais un son. Elle voulait seulement qu’il lui
dise qu’il voulait le gâteau au chocolat, pas qu’il lui montre… Elle ne supportait plus ce silence... Elle avait besoin d'échanger avec son fils, de savoir ce qu'il taisait depuis trop longtemps... Entendre sa voix. Elle le poussait de la chaise et le jeune homme s'écroulait sur le tapis. Il restait en boule. Elle avait envie de lui briser la chaise sur lui. Elle se jetait sur lui, mais pour le serrer fort dans ses bras. «
Je t'en supplie, dis moi juste un mot… » l'implorait-elle, venant lui attraper le visage. Ani secouait la tête, il ne voulait pas mais il comprenait combien sa mère en souffrait. Il avait grandit et elle était restée là malgré tout… Avec ce regard. C'était le plus dur à encaisser, sa façon de le voir, partagée entre l'amour et la tristesse. L'accusation. «
Je prends le risque Ani... Je suis sûr que si tu parles doucement, il ne se passera rien. Je t'en prie... Parle moi... Dis moi quelque chose… » dit-elle entre ses larmes, l'obligeant à la regarder. Elle insistait. «
Je n'ai pas peur… ». Il la dégageait pour vouloir lui signer :
mais je te parle aussi comme ça... mais elle chassait ses mains sèchement. «
Non ! Arrête de signer ! C'est pas ce que je veux… »
«
Tu… » et il s'arrêtait, lui même surpris par le son de sa voix. Cela faisait tellement longtemps. Sa mère lâcha un gémissement de joie, n'y croyant plus. Elle se demandait même si elle n'avait pas imaginé, serrant fort son fils contre elle. La joie allait avoir un gout amer…
Il prit une inspiration. «
Tu veux que je te... dise quoi ? » murmurait-il. «
Qu'est-ce que tu tiens absolument à entendre… » continuait-il dans le creux de son oreille, passant une main dans le dos de sa mère. «
Que je suis désolé... C'est ça ?! T'as juste besoin de l'entendre. Oui, c'est moi. C'est ma faute. Je suis désolé, je vis pas une seule nuit, ni seconde sans penser à ce que j'ai fais... C'est bon ? Tu as eu ce que tu voulais… » la repoussait-il un peu séchement avant d'aller s'enfermer dans sa chambre. Il était agacé, comme abusé... Accusé encore ! Mais l'air de rien, elle avait réussi à le débloquer un peu. Il ne se mit pas à parler du jour au lendemain, mais il lui arrivait de répondre de vive voix. Un
oui, ou un
maman,
j'ai peur... ou encore
je suis désolé....
Ils avaient passé toute une nuit à jouer au scrabble, fais un peu de randonné au beau milieu de la neige pour apprécier l'aurore. Puis… Elle se prélassait dans le canapé, son café en main. Elle s’était réveillée tard, requinquée de la longue journée de travail qu’elle avait passé la veille. Ani vint s’asseoir à côté d'elle. «
Dis m’man… » avait-il dit. Avec sa mère, il faisait l’effort de parler à chaque fois. Elle était celle qui avait le plus souffert de son silence. Puis, il lui devait bien ça vu ce qu’il prévoyait. Elle tourna la tête et lui sourit avant de passer une main dans ses cheveux hirsutes et qui lui arrivait aux épaules. «
Tu veux pas que je te les coupes un peu. Ils sont longs quand même. » lui fit-elle la réflexion et profitant pour le câliner. Ils étaient de plus en plus rares ces moments de tendresse. Il la repoussa doucement, un rictus au coin de la bouche. «
Non, laisse mes cheveux tranquilles. Ils sont très bien comme ça. » répliqua t-il avec un léger rire dans la voix, mais sans force car il avait cette bombe à lâcher... «
Dis… Je voulais te demander quelque chose. J’aurais aimé un peu d’argent pour… » Pause. Il allait tourner ça autrement, incapable de lui dire qu’il voulait seulement
partir «
J’ai trouvé un appartement… C’est en Louisiane. La Nouvelle-Orléans… »
Le silence qui suivit fut interminable. Sa mère l’avait dévisagé, puis porta son regard sur la télé. «
Tu veux pas ? ... » lui demanda Ani, timide et coupable d’avoir fait une telle requête. «
... Peux pas ? Je vais me débrouiller sinon, t’inquiète pas. » continuait-il face au silence de sa mère. «
Euh si, je peux ! Bien sûr... » finit-elle par balbutier. «
Juste que… Tu t’en vas, c’est ça ? Je ne vais plus te voir... Crois pas que j’ai pas compris Ani… Pourquoi si loin. » dit-elle d’une petite voix. «
Comme ça... Je ne sais pas. Est-ce que tu pense qu’un jour tu pourras ne plus avoir ce regard que tu portes sur moi dès qu’il est question de Luke ? » la questionna t-il. Elle posa ses yeux dans les siens. Elle avait ce fameux regard et il ne dévia pas le sien, pourtant il n’y avait rien de pire que cet expression de faute qu’elle lui rejetait inconsciemment. C’était de plus en plus dur et il préférait s’éloigner pour ne pas laisser l’occasion à ces paroles d’échapper une nouvelle fois de la bouche de sa mère. «
C’est de ta faute » transpiraient de ses yeux. Les larmes perlèrent sur les joues d'Ani et ensuite de sa mère. «
Mais tu sais que je t’aime mon chéri. ». Ani remonta ses genoux sous son menton. «
Je sais. Moi aussi. C’est pour ça que je fais ça. C’est parce que je t’aime. ». Il n’avait plus envie de vivre cette ambiance, ni de la faire vivre à sa mère. Il n’osait même pas imaginer sa situation à elle et pourtant, c’était vrai, elle prenait sur elle et continuait de l’aimer, de le soutenir et l’accompagner dans la dure réalité. Sa seule faute était son regard d’une accusation coupable et non-assumée. Sauf que c’était le plus douloureux.
Il n'est jamais repassé la voir depuis... Elle l'avait senti de toutes façons, c'était la dernière fois qu'elle le verrait. La vie lui avait arraché ses deux fils et ça... lui le savait.
Un nouvel appartement, un nouveau décor et du soleil tous les jours, aucune période de nuit interminable. Une nouvelle vie et de nouveaux problèmes aussi...
Il rentrait le bras chargé d'un encombrant sachet de course, progressant lentement jusqu’à son appartement. Cela faisait quelques années qu’il vivait à la Nouvelle-Orléans maintenant, presque six ans. Il avait continué sa vie, s’était rapidement fait à ce nouvel environnement qui changeait du tout au tout avec l’Alaska, complètement seul. Il avait pu compter sur le voisin dans ses âges et plutôt charmant qui vivait juste au-dessus. Son chat finissait toujours chez Ani… Une chance que le maitre soit aussi craquant.
Il n’était pas si tard, même si l’heure du diner était passée depuis un moment, s’étant précipité pour faire les courses avant que la supérette ne ferme. C’est en arrivant dans des rues moins peuplées qu’il prenait toujours pour couper qu’il comprit qu’il était suivi. Il n’aurait peut-être pas du être si pressé de rentrer ce soir là. L’angoisse montait, mais il tentait de se rassurer en disant qu’il se montait des films, mais la personne se rapprochait et empruntait vraiment tout ses chemins, même ceux qu’il n’empruntait pas d’habitude. La peur se cristallisait alors qu’il cherchait à se raccrocher au hasard.
Les sac finirent par tomber au sol. L’
homme, car cette chose qui venait de lui sauter dessus à une vitesse folle et le coller au mur en le décorant du sol, ressemblait à un homme. Anakin était un peu perdu, figé, les lèvres scellées. Interdit. La main de l’agresseur qui lui écrasait la gorge était gelée. Et là, sa mâchoire donna l’impression de se déboiter et ces canines... Ani ne se retint pas plus longtemps et poussa un cri strident qui brisa le lampadaire au bout de la rue. La peur, le besoin de se défendre. La victime avait aussi des ressources. Le vampire le lâcha, prit de court, se plaquant les mains sur les oreilles d’instinct, le son désagréable... comme une aiguille lui traversant le crâne par les deux oreilles. Sa proie en profitait pour se débiner en vitesse. Il aurait largement pu le rattraper, mais… Finalement, il allait peut-être pas le mordre tout de suite.
Le vampire s’était de nouveau approché d’Ani, mais à visage découvert, se présentant même avec courtoisie et son discours un peu ancien. Il ne fallut pas longtemps et beaucoup d’entrevue pour comprendre que le jeune homme était un incube et qu’il montrait quelques prouesses vocales question pouvoirs. Après s’être approché, avoir jauger la créature par ses dons et sa globalité, il était maintenant temps d’attaquer…
Justement, il avait des soucis avec son voisin, il aimerait avoir une vie plus simple et pouvoir tout partager avec ce gars là. Amalric sourit. «
Justement… Je me suis renseigné. Pour tes soucis de voix… J’ai peut-être une solution pour t’en débarrasser… ». C’était alléchant oui, en une seconde le vampire pouvait lire tellement d’espoir dans son regard, prêt à dire oui tant Ani était désespéré alors le vampire ne perdit pas de temps pour enchainer. La solution serait de le transformer en vampire. Anakin était curieux, pas tellement partant… «
Malheureusement… » parce qu’il y avait toujours des conditions. Le servir… Il avait brodé ça, comme si ce n'était pas grand chose, on n'en faisait toujours des tonnes derrière un si petit mot. Peu importe, même si Anakin en mourrait… Il tentait. Quelques jours de réflexion et il acceptait.
Des nuits de fièvres, de hurlement, mais rauque, rien de blessant ou surnaturel enfin… Rien de blessant, on s’arrêtera là. La soif qui le dévorait de l’intérieur, ses veines qui le brulaient, la faim qui l’obsédait, le sang. Des nuits à n’être qu’une bête sanguinaire, à ne plus oser se regarder dans le mourir et s’il ne parlait plus, c’est parce qu’il avait honte dans un premier temps, mais surtout peur. Peur de lui. Des nuits à s’oublier complètement…
Embarqué dans une guerre fraîchement lancé, menée par un aliéné, il n'a d'autre choix que de suivre le mouvement, de subir, de s'éloigner de ceux vers qui il voulait se rapprocher en abandonnant sa nature d'origine. Il est encore plus révulsé, dégouté par tant d'horreur, de cruauté. Il n'aimerait pas y participer, mais c'est une main froide, puissante et autoritaire qu'on lui collait dans la nuque pour qu'il se nourrisse du sang chaud des humains. Il n'en voulait pas lui... Tant de nouvelle pression, des traitements encore plus durs, plus vicieux, sanguinaire... Il en a bu du sang... pour se donner la mort et ne plus voir ce qu'il voyait sans ne jamais rien dire ! Se taire et porter le Camélia à sa boutonnière.
Anakin observait devant lui, mais tout ses sens étaient en éveil. Il n’y avait même pas de lune ce soir. Il passait seulement sa tête rien. Cela vint de derrière. Il poussa un râle en voyant le couteau planté dans l’arrière de sa cuisse. Il l’arrachait et rebroussait chemin, Amal s’était déjà enfui. C’était le troisième couteau qu’il avait dans les mains. Trois sur une dizaine. Il y avait une nette amélioration. Il lui tombait dessus et les années d’entrainement au combat avait porté ses fruits. Cette fois, c’était à main nue. Enfin, les règles… Il lui avait donné des couteaux, autant qu’il s’en serve. Se servir de ses erreurs pour être plus fort… Anakin s’avouait vaincu après quelques heures malgré tout. Il était bien loin d'égaler son Maître, mais il apprenait plutôt vite. Il manquait seulement d'un peu de hargne et pourtant, ce n'était pas faute de l'éprouver sous les exercices et les duels, les heures se confondaient avec les jours, il n'avait que les bruits de leur os qui craque, des épées qui se rencontre avec vivacité et stupeur.
Ani ne pouvait pas dire qu’il ne supportait pas sa nature, ou encore son seigneur. Amal n’était pas le meilleur et le plus simple de tous, mais il faisait avec… Puis, s’être simplement habitué et adapté à sa nouvelle nature au fil du temps, ce n’était pas si… Contraignant. Au moins, il ne
criait plus… Et ce soir là. Ce réveil, ce hurlement qui fit bondir son charmant-voisin du lit, alors qu'il dormait paisiblement à coté de lui. Il poussait un gémissement de détresse, il était complètement sonné. Ça avait recommencé…
Après quelques jours rien, puis c’est encore revenu. C’était une nouvelle fois sorti tout seul, un nouvel accident, comme une partie de lui qui ne cherchait qu’une chose à ressortir, à revenir. Pire encore que de se murer dans le silence, il s’était isolé, ne voulant voir personne. La panique, la peur et cette petite pointe de désespoir qui venait doucement le mordre, vicieusement comme un serpent. Une morsure rapide et le poison s’épenchait jusqu’à son coeur et son esprit. Il était allé retrouvé Amal, lui demander des explications, de l’aide. Le sourire du vampire… Son regard. Sa phrase. « Depuis combien de temps ? » Demandait son Sire vampire, pas du tout inquiet, même plutôt intéressé. Amalric s’était trahi.
« Tu le savais ! » aboyait Ani.
«
Quoi ? Non… »
« Pourquoi ça n’a pas l’air de te faire réagir alors ? T’es pas choqué ! »
«
Je suis vieux et blasé, wouhaa tu cries… C’est impression-… »
« Arrête, je l’ai vu ton regard, il a brillé, comme ce léger sourire au coin de tes lèvres. T’as oublié que je te ressentais mieux que personne… Comment t’as pu… »
«
C’est un don, c’est pas une malédiction Ani ! Arrête, il suffit de savoir t’en servir et t’imagine pas de quoi tu peux être capable. » dit-il en assumant finalement.
« Mais je ne veux pas le savoir ! Je ne veux pas… » commençait à siffler sa voix, le jeune brun portant instinctivement ses mains à sa gorge.
«
Calme toi, ce sera moins puissant, tu ne feras pas autant de mal… Tu es plus fort aussi maintenant. » et Anakin ne dit rien durant un instant, se prenant la tête dans les mains, les posant sur ses oreilles pour ne pas l’entendre.«
Tu ne tueras pas plus qu'avec tes petits bras... » renchérit-il avec un léger rire sardonique.
« Tu avais tout prévu… » avait-il finit par grogner, lançant un regard sombre à son mentor. La flamme au coin des lèvres de Al brillait un peu plus.
Ani lui plongeait dessus, sa barre en fer en avant. Il avait été si vif, poussant Amalric contre le mur. Il l'empalait dans la même mouvement avec puissante, la barre s’enfonçant dans le béton armé. C’était tout juste sous le coeur. Le vampire plus ancien ricana. «
Ouh, bah dis moi, t’es en colère pour viser si proche… »
« J’ai surtout mal visé ! » grognait le plus jeune, maintenant les mains serrées contre la barre, tremblant de rage et retenant son envie d’hurler pour cracher sa colère. D’un geste, il volait à travers la pièce. D’un revers de la main, il l’avait envoyé valser. D’où pensait-il l’avoir avec une attaque si primaire. Bien sûr que non, il n’allait pas le tuer, peut-être qu’il le voulait mais s’il était déterminé, il n’aurait pas essayé de l’avoir ainsi.
«
Calme toi Ani… C’est peut-être éphémère, mais dans le pire des cas je t’apprendrais à contrôler… Je te lâcherai pas moi. »
« Je ne veux pas apprendre ! » lui dit-il le ton acerbe, se sentant simplement trahi.
«
T’as qu’à continuer à garder ta bouche close, comme tu sais si bien le faire en attendant. Je vais t’aider… »
« Je ne veux pas faire, avec !!!! Je veux m’en débarrasser… »
«
Je vais voir… Mais si je ne trouve rien... ? »
« Non, tu trouves !!![ »
Sa voix avait éclaté, faisant trembler les murs, l’autre vampire portant ses mains à ses oreilles, sentant son corps vibrer... Ce serait du gâchis que d’étouffer ça, de le faire disparaitre.